Les récentes discussions sur le nucléaire en Suisse – renforcées par le contexte géopolitique international tendu – relancent un débat essentiel : comment garantir un approvisionnement énergétique fiable tout en respectant nos objectifs climatiques ? À l’heure où la sortie progressive du nucléaire est programmée en Suisse et où les combustibles fossiles dominent encore fortement le secteur énergétique, un tournant s’impose, notamment dans le domaine du chauffage. Si les énergies renouvelables représentent une piste pour la transition, leur intégration au mix énergétique se fait néanmoins avec un enjeu majeur : garder des tarifs de l’énergie compétitifs et accessibles au plus grand nombre.
La question de la sécurité de l’approvisionnement énergétique revient fréquemment dans les débats. La dépendance persistante aux importations de pétrole, gaz et combustible nucléaire expose la Suisse à des risques géopolitiques. En 2022, près de 60 % de l’énergie utilisée en Suisse reposait encore sur des sources fossiles & importées.
De plus, la réduction des émissions de gaz à effet de serre représente un autre enjeu central des thématiques énergétiques actuelles. La Suisse s’est engagée à réduire ses émissions de CO₂ de 50 % d’ici 2030 et à atteindre la neutralité carbone en 2050. La Stratégie énergétique 2050 vise par ailleurs une sortie progressive du nucléaire et une transition vers les renouvelables.
Au sein des objectifs à atteindre, le secteur des bâtiments est aujourd’hui un enjeu majeur. Bien que les émissions des bâtiments suisses aient déjà diminué de 28 % en 30 ans, l’ambition est de les ramener à zéro d’ici 2050. L’autre objectif-clé de la Stratégie 2050 fédérale est d’atteindre une consommation de 65 TWh à cette même date. Toutefois, la rénovation et la modernisation des infrastructures restent des freins majeurs, surtout lorsqu’il s’agit de remplacement de chaudières. Le manque de main d’œuvre dans le domaine ralentit par ailleurs ce processus. Néanmoins, l’objectif du taux de rénovation a évolué : actuellement de 1%, celui-ci va devoir passer à 2,5% d’ici 2030, puis 4% d’ici 2050. Au niveau cantonal, notamment pour Genève ou Vaud, ces taux doivent donc tripler selon les récentes mesures. La mise en oeuvre de ces mesures pour augmenter le taux de rénovation est aujourd'hui essentielle, ceci si l’on veut atteindre les objectifs énergétiques et climatiques pour 2050.
Les énergies renouvelables ouvrent l’une des voies à favoriser pour mettre en œuvre la transition. En 2022, la Suisse produisait 53 % de son électricité grâce à l’hydroélectricité, 36 % au nucléaire, et seulement 8 % aux autres renouvelables (solaire, éolien, biomasse). L’éolien représente encore 0,3 % de la production, mais doit viser 7 % d’ici 2050. Quant au solaire, il couvre 6 % de la production électrique brute, mais un potentiel considérable reste encore inexploité. Ces projections tiennent compte des potentiels que représentent ces sources d’énergie, mais doivent être conjuguées avec le constat actuel que les tarifs des énergies renouvelables restent plus élevés dans le mix énergétique.
Le déploiement des réseaux de chaleur de basse température se développe, intégrant des sources locales variées : géothermie, chaleur fatale, solaire thermique… L’introduction de capteurs et d’IA permet de piloter la production en temps réel. Mais cette filière reste moins mature qu’en Scandinavie ou en Allemagne.
Les sources d’énergie renouvelables ne sont néanmoins pas l’unique chemin à prendre vers la transition. La sobriété énergétique est un levier central cette dernière : il ne s’agit pas seulement de changer de source, mais aussi de réduire les besoins à la source. Dans le domaine du chauffage, cela passe par des gestes simples, détaillés dans la section suivante.
En complément de l’isolation et de la modernisation des systèmes, la sobriété permet des économies immédiates sans sacrifier le confort. Adopter la sobriété, c’est alléger la demande, préserver les ressources et renforcer notre résilience énergétique, sans attendre de lourds investissements.
Selon des chiffres publiés par Suisse Energie, 58 % des bâtiments suisses chauffent encore au mazout ou au gaz. Pour une maison individuelle, une installation au mazout rejette 4 680 kg CO₂/an et 3 650 kg pour le gaz. Ce recours massif aux énergies fossiles, malgré les ambitions climatiques du pays, représente aujourd’hui un frein majeur à la décarbonation du parc immobilier.
L’évolution des systèmes de chauffage en Suisse passe aussi par une meilleure gestion de la température dans les logements. Pour garantir confort et économies d’énergie, il est conseillé de baisser le chauffage la nuit, en particulier dans les chambres. L’usage de thermostats intelligents permet de mieux contrôler la chaleur diffusée dans les pièces, tout en limitant les consommations. Il est également recommandé d’aérer régulièrement pour renouveler l’air intérieur, sans provoquer de déperdition excessive. Des appareils modernes, associés à une bonne isolation, permettent de réduire les pertes de chaleur par les fenêtres, les portes et les volets.
Des gestes comme installer un système plus performant ou remplacer des radiateurs vétustes peuvent générer une économie, mais représente un investissement plus important. Actuellement, des installations comme les pompes à chaleur (PAC) offrent une solution beaucoup plus vertueuse :
- PAC air-eau : 490 kg CO₂/an
- PAC géothermique : 380 kg CO₂/an
- Chauffage à pellets : 710 kg CO₂/an
Et pourtant, la majorité des remplacements restent fossiles, souvent par facilité (remplacement « un pour un ») ou pour des raisons financières à court terme. Mais aujourd’hui, l’urgence climatique et les objectifs énergétiques réclament une vision à moyen et long termes, pour former le paysage énergétique de demain selon des critères durables et sobres.
Que le système soit électrique ou alimenté au gaz, une optimisation adéquate du chauffage et de l’eau chaude contribue à une consommation adéquate, sans gaspillage. Par ailleurs, passer par l’optimisation d’un chauffage actuellement mal dimensionné peut également permettre de préparer son remplacement. En effet, tout en réduisant le gaspillage énergétique dès le moment de l’optimisation, ce processus permet de comprendre les besoins réels en chaleur d’un bâtiment.
Au moment du remplacement du système de chauffage, il est essentiel de prendre en compte la puissance nécessaire pour l’installation. L’analyse de l’inertie thermique et des besoins en chaleur vont permettre le dimensionnement approprié aux besoins réels. Ceci est particulièrement important, puisque des économies financières et d’énergie peuvent facilement être réalisées en s’assurant que la nouvelle installation soit adaptée en termes de puissance aux demandes du bâtiment. Pour des systèmes fossiles, une installation mal dimensionnée entraine un gaspillage d’énergie et des pertes financières, mais pour des systèmes de chauffage à distance ou des pompes à chaleur, cela peut représenter des milliers, voire des centaines de milliers francs de pertes. En choisissant une installation dimensionnée selon les besoins réels en chaleur, des économies d’énergie et financières peuvent ainsi être réalisées, un système moins puissant pouvant couvrir ces besoins, sans gaspillage.
En tant qu'acteur spécialisé dans l’optimisation du chauffage, YORD intègre une approche globale à son action pour s’engager dans la transition énergétique aux côtés de nos client·e·s :
La sortie progressive du nucléaire et la forte dépendance aux énergies fossiles posent à la Suisse un défi de taille en matière de chauffage : comment accélérer la transition énergétique tout en assurant la sécurité d’approvisionnement ? Les pompes à chaleur sont une solution prometteuse, avec un gain d’émissions considérable et un coût global attrayant à long terme. Parallèlement, les énergies renouvelables doivent continuer à être déployés à grande échelle. Ces technologies, combinées à une optimisation digitale constituent la clé d’un chauffage suisse sûr, économique et neutre en CO₂.
La tendance est positive : les ventes de pompes à chaleur explosent en Europe (+35 % en UE en 2021, doublement dans certains pays au premier semestre 2022) et la Suisse accélère aussi.
Pour atteindre zéro émission d’ici 2050 (et zéro en secteur chauffage dès 2035 selon le WWF), nous devons conjuguer :
YORD se positionne comme catalyseur de cette transition : en soutenant nos client·e·s dans l’atteinte de leurs objectifs de réduction des émissions et de la consommation, YORD se positionne ainsi comme garante d’un usage sobre et performant de l’énergie de chauffage. Aux côtés des autorités publiques, des entreprises et des individus, nous pouvons faire du chauffage suisse un véritable levier de sécurité énergétique et de décarbonation.
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